Lactarius evosmus Kühner & Romagnesi

Habitat :
 
Plusieurs exemplaires confinés sur sol calcaire & sous un bouquet d’arbres regroupant principalement des trembles avec un ou deux chênes disséminés au bord du lac de Besain (Jura), juste à gauche quand on le rejoint par la route. Trouvés le 5 octobre 2011.
 
Chapeau :
 
35-80 mm, convexe à plan convexe et enfin avec la marge raisonnablement relevée, à centre déprimé dès le début  et assez nettement à la fin. Revêtement sec, mollement onduleux, velouté, feutré, à un peu méchuleux à la marge qui est non barbue, à zonation peu nette plus suggérée que montrée, très pâle, d’abord pratiquement blanc puis se salissant d’ocre à brun jaune, souvent à partir du centre. Marge longtemps et nettement enroulée, ne devenant droite que lorsque le champignon est complètement développé, et encore, il peut subsister des endroits où elle reste très courtement enveloppante. Flexueuse, lisse (non cannelée). Gayac positif. Sulfate de fer négatif. Potasse : brun peut-être un peu pourpre violacé terne.
 
Lames :
 
Moyennement serrées (ex : 12 grandes lames à mi rayon pour 1 cm sur sujet adulte), pentues mais non réellement décurrentes car les lames s’arrêtent généralement de manière assez nette sur le pied, plus ou moins anastomosées vers le stipe. D’abord blanches puis devenant plus ou moins ocre à la longue. Arête concolore, fimbriée.
 
Stipe :
 
15-30 x 8-11 mm, toujours très court et souvent plus court que le diamètre du chapeau sur cette récolte, évasé sous les lames puis plus ou moins régulier ou parfois légèrement aminci en direction de la base. Surface assez égale ou un peu bossuée, finement fibrilleuse à presque veloutée. Blanc, pouvant se salir d’ocre brun. Gayac positif, So4Fe : très faible, à peine jaunâtre orangé pâle et terne.
 
Chair :
 
Ferme, blanche, âcre mais non brûlante. Odeur agréable, peut-être fruitée mais assez faible vu la période de sècheresse.  Lait blanc, âcre, immuable à la potasse. Gayac très faible, presque nul.
 
Microscopie :
 
Spores (A) : (7,6) 7,7 - 8,8 (9,5) x (5,6) 5,9 - 6,8 (7,1) µm ; Q = (1,2) 1,23 - 1,37 (1,4) ; N = 100 ; Me = 8,2 x 6,4 µm ; Qe = 1,3 ellipsoïdes à subglobuleuses, à verrues moyennes, bien amyloïdes, incomplètement reliées.
Basides (B) : (46) 46,5 - 56,2 (56,8) x (10,8) 10,82 - 12 (12,2) µm ; Q = (4) 4,1 - 4,8 (4,9) ; N = 11 ; Me = 49,8 x 11,3 µm ; Qe = 4,4 ; clavées & tétrasporiques.
Cheilocystides (C) :. (19) 22,3 - 30,4 (31,2) x (3,7) 3,9 - 5,8 (5,9) µm ; Q = (4,2) 4,8 - 6 (7,9) ; N = 10 ; Me = 26,5 x 4,9 µm ; Qe = 5,5 ; cylindriques à fusiformes à sommet étiré voire moniliforme.
Pleurocystides (D) : (28) 29,6 - 40,2 (44,9) x (4,2) 4,4 - 5,7 (6) µm ; Q = (5,4) 5,6 - 7,9 (9,6) ; N = 10 ; Me = 35,9 x 5,2 µm ; Qe = 7 ; rappelant les cheilocystides en plus allongées.
Articles du revêtement (E) : vers 3-7 µm de large, couchés, emmêlés, avec des extrémités émergentes.

 
 
Discussion :
 
Cette espèce est facile à individualiser de Lactarius zonarius bien plus coloré et à la zonation plus marquée et de Lactarius acerrimus aux spores bien plus grandes. En revanche la différenciation avec Lactarius illyricus est plus délicate mais celui-ci semble, selon Jean-Marc Moingeon, être une espèce de terrain acide qu’il a récoltée à la Vèze.

Synonyme :

Lactarius zonarius ss. Neuhoff.
 
 
 
 



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