Lactarius hepaticus Plowright

 
Habitat :
 
Nombreux exemplaires trouvés le 8 novembre 2011 à Glamondans (25) dans une pinède humide précédent la ferme du Guigot, sur sol calcaire à tendance acidophile. Sortie effectuée avec Pierre Chaillet, Bernard Jarroux & Gilbert Moyne.
 
Chapeau :
 
Jusqu’à 40 (50) mm, d’abord en boule pour les jeunes boutons puis convexe à plan convexe avec le centre pouvant se déprimer légèrement et, généralement avec un petit mamelon parfois discret au centre du disque. Revêtement un peu irrégulier, scabre, voire confusément raboteux, gras mais non franchement visqueux, très légèrement velouté sous la loupe, brun rougeâtre (vers Séguy 691) mais variant beaucoup et anarchiquement en intensité, souvent avec une nuance olivâtre vers la marge quand il est frais, nuance qui s’estompe après la cueillette. Marge enveloppante et le restant très brièvement par la suite, régulière ou ondulée, parfois très brièvement indentée, ça et là.
 
Lames :
 
Jusqu’à 3 mm, peu serrées, légèrement décurrentes par une dent, ocracé sale à brun ocracé moyen, (parfois tachées de brun roux). Arête concolore, un peu floconneuse sous la loupe  et faiblement irrégulière. Sporée blanchâtre ( Romagnesi : I b).
 
Stipe :
 
45-55 x 8-9 mm, rarement très droit, souvent arqué à tordu, assez régulier ou à peine ventru ou même s’amincissant faiblement dans la partie inférieure, ruguleux, voire veiné sillonné par endroits, brun rougeâtre assez foncé à la base puis s’éclaircissant régulièrement en direction du chapeau pour n’être plus que brun ocre pâle. Base plus ou moins ronde, strigueuse avec des filaments jaune pâle.
 
Chair :
 
Assez compacte, blanchâtre sale, roussissant vers la base et dans le cortex, à odeur aromatique agréable, un peu acidulée et saveur piquante mais sans excès. Lait blanc, jaunissant sur les lames ou la lame de verre, doux ou faiblement piquant.
 
Microscopie :
 
Spores (A) : (6,9) 7,1 - 8,2 (8,8) x (5,3) 5,7 - 6,4 (7) µm (mais pouvant atteindre 9,3 µm) ; Q = (1,1) 1,2 - 1,4 (1,5) ; N = 100 ; Me = 7,7 x 6,1 µm ; Qe = 1,3, ellipsoïdes à subcelluleux incomplètement reliées, parfois à ornementation isolée, ou brièvement allongée.
Basides (B) : (37,6) 39,5 - 45 (49,6) x (8,1) 8,6 - 11,8 (12,2) µm ; Q = (3,7) 4,1 - 5,2 (5,4) ; N = 12 ; Me = 43,1 x 9,5 µm ; Qe = 4,6 ; clavées & tétrasporiques.
Cheilocystides (C) : 43 - 59,8 (62,3) x (5,5) 5,9 - 7,6 (7,8) µm ; Q = (6,2) 6,4 - 9,1 (10,8) ; N = 11 ; Me = 54,3 x 6,7 µm ; Qe = 8,2 ; fusiformes ou cylindriques à sommet souvent rétréci ou étiré.
Pleurocystides (D) : 50,5 - 65,8 (68,3) x (6,3) 6,34 - 8,55 (8,6) µm ; Q = (6,1) 6,9 - 8,9 (9,2) ; N = 12 ; Me = 57,3 x 7,2 µm ; Qe = 8 ; de même type.
Articles du revêtement (E) : formés d’éléments plus ou moins épaissis à celluleux auxquels se rattachent des éléments cylindriques de 2-5 µm de large. 

 
 
Discussion :
 
Cette station nous est connue depuis les années 1980. Elle a déjà permis la réalisation de deux études en 2001 & 2003. Depuis 2003, cette station avait beaucoup changé à cause d’une tempête de l’activité humaine. Il était à craindre qu’elle soit perdue mais la forte poussée de cette année prouve que le site est toujours très fécond. C’est, à ce jour, la seule station répertoriée en Franche-Comté
 
Synonyme :
 
Lactarius obnubilis ss. Boudier
 
 



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