Lactarius lilacinus (Lasch. : Fr.) Fr.

 
Habitat :
 
Nombreux exemplaires trouvés le 18 octobre 2000 non loin d’une mare, sur sol à tendance acide et sous des aulnes mêlés de trembles à Glamondans (Doubs), non loin de la ferme du Guigot, à côté de l’étang qui est juste devant la ferme (description ) et le 29 septembre 2008, en petite quantité, car la tache semble disparaître. En revanche très prolifique à Saône (photo du 6 octobre 2011). Egalement trouvé près de Bretigney en octobre 2011.
 
Chapeau :
 
40-70 mm de diamètre, d’abord convexe à convexe aplati avec le centre plus ou moins déprimé, souvent discrètement mucronné, à la fin, assez déprimé voire infundibuliforme. Revêtement sec, un peu feutré, d’une ocre lilacin spécial. Non réellement zoné mais pouvant montrer des ébauches de zones ou des zones diffuses souvent imparfaites. Parfois taché de zones plus foncées, voire brun vineux et parfois également marqué de petites fossettes peu profondes et confuses. Marge ondulée, longtemps enveloppante, parfois un peu cannelée ou crispée mais assez courtement.
 
Lames :
 
Larges jusqu’à 4 mm, assez serrées, arquées, décurrentes, veinées dans les sinus. Ocre jaune assez soutenu. Arête onduleuse, concolore, lisse à finement fimbriée.
 
Stipe :
 
Plutôt élancé, 40-80 x 10-12 mm. Droit, arqué ou tordu, régulier mais aussi épaissi au centre et même, parfois dans la moitié inférieure, assez irrégulier, même grossièrement sillonné. Finement feutré. Ocre brun lavé de lilacin, en particulier vers le haut.
 
Chair :
 
Ocre grisâtre avec des reflets plus ou moins lilacins dans le cortex. Lait blanc. Odeur acidulée et saveur faiblement piquante.
 
Microscopie : (exsicatum du 18 octobre 2000)
 
Spores (A) : (7) 7,6 - 9,3 (12,4) x (5,8) 6 - 7,2 (9,1) µm ; Q = (1,2) 1,21 - 1,37 (1,4) ; N = 60 ; Me = 8,5 x 6,6 µm ; Qe = 1,3 ; de taille essentiellement comprise entre 8 & 9 µm avec quelques spores géantes, elliptiques, presque entièrement réticulées avec des verrues, en général, de moyenne hauteur, quelques petites et fines verrues isolées. Plage pratiquement non amyloïde.
Basides (B) : 35-50 x 9-11,5 µm, cylindriques à un peu épaissies, à quatre stérigmates.
Cheilocystides (C1) : 35-75 x 7-11 µm, fusiformes ou cylindriques à extrémité arrondie ou ogivale, parfois mucronnée à tétinée.
Pleurocystides (C2) : 45-100 x 9-11,5 µm, la plupart cylindrique arrondie mais parfois, aussi fusiforme.
Paracystides (C3) : irrégulières, clavées, diverticulées, plutôt courtes.
Articles du revêtement (D) : de 3-7 µm, associés à des éléments celluleux pouvant atteindre 12 µm, assez emmêlés. 

 

Discussion :
 
Ce petit lactaire, habitué des zones humides, se rencontre sous les saules. Macroscopiquement, il fait songer à Lactarius spinosulus, dont il a les couleurs mais ce dernier pousse sous les bouleaux. Lorsque ces arbres poussent en mélange, il est parfois difficile de les identifier. Mais la microscopie permet, en particulier au niveau des spores et des cystides, de les différencier facilement. Malgré leur similitude macroscopique, ces lactaires du sous-genre Russularia, n’appartiennent pas à a même section selon Mme. Basso.
 
Synonymes :
 
Lactarius lateritio-roseus Karst., Lactarius cyathula Fr.

 
 



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