Lactarius porninsis Rolland
                                                
Habitat :

 
Nombreux exemplaires trouvés le 27 novembre 2014 près de la chapelle de Deluz vers 350 m d’altitude, sous des mélèzes en terrain calcaires à tendance acidophile (présence de fougères aigles), leg & det : Pierre Chaillet..
 
Chapeau :
 
57-100 mm de diamètre, non vu dans la prime jeunesse mais à l’âge adulte, raisonnablement déprimé, avec l’ambitus, pan, ou légèrement relevé ou au contraire encore retombant sur les lames, pouvant réunir plusieurs de ces caractéristiques pour le même sujet, revêtement plutôt gras par temps raisonnablement humide, irrégulier, mollement bossué, ruguleux voire légèrement scrobiculé parfois,  souvent maqué de zonations peu prononcé, se localisant surtout à l’ambitus, rarement nettement plus sombres parfois inexistantes, de couleur assez vive orangé(de Séguy 198 à 247, pouvant parfois aller jusqu’à 252 au centre) mais pouvant se décolorer avec le temps, devenant plus jaune, ocre jaune à l’ambitus (Séguy  226 gouaché d’orange assez tendre (Séguy 211), marge flexueuse, ruguleuse, parfois denticulée, pouvant mais rarement devenir confusément cannelée à la fin, parfois soulignée par un liseré plus clair.
 
Lames :
 
Jusqu’à 7-8 mm, souvent descendante du fait de la forme du chapeau et légèrement décurrentes, peu serrées, moyen mais assez vif,  orangées, régulièrement mêlées de lamelles voire de lamellules, arête concolore, clairement irrégulière à la loupe, comme très finement et brièvement denticulée mais vraiment d’une manière presque « microscopique ». Sporée crème foncé, vers Dagron 7 = Romagnesi IID-.
Stipe :
 
28-60 x 9,5- 19 mm, droit ou arqué, de forme en coupe très variable, égal ou aminci du haut vers le bas (fréquent) ou un peu ventru au milieu, voire pincé, sillonné longitudinalement, ce qui donne l’impression que le stipe est double, semblant souvent lisse mais confusément et discrètement ridulé à la loupe, rarement parcimonieusement et faussement scrobiculé d’un beau jaune orange tendre, pus pâle que le chapeau, généralement plus clair sous les lames et à la base.
 
Chair :
 
Assez ferme dans le chapeau, devenant plus ou moins médulleuse dans le stipe, blanche, parfois ocre jaune pâle dans les tiquetures de larve, à odeur agréable, dite de mandarine, et saveur douce à un peu amère. Lait blanc immuable.
 
Microscopie :
 
Spores (A) : (7,8) 8,3 - 9,3 (9,9) x (6,1) 6,5 - 7,2 (7,4) µm ; Q = (1,1) 1,2 - 1,4 (1,5) ; N = 100 ; Me = 8,8 x 6,8 µm ; Qe = 1,3 ; généralement subglobuleuses, plus rarement ellipsoïdes, à verrues moyennes, surtout zébrées, présence également de verrues isolées, plage assez lisse.
Basides (B) : (46,3) 47,8 - 57,2 (58,1) x (8,9) 9 - 12,5 (12,6) µm ; Q = (4,3) 4,4 - 5,7 (5,8) ; N = 10 ; Me = 52,9 x 10,4 µm ; Qe = 5,1 ; clavées, tétrasporiques.
Cheilocystides (C) : (31,3) 31,7 - 52,8 (53,2) x (5,6) 6 - 8 (9,3) µm ; Q = (4,2) 4,7 - 6,2 (6,9) ; N = 10 ; Me = 38,7 x 7,1 µm ; Qe = 5,5, cylindriques à clavées, à terminaison effilée, nombreuses.
Pleurocystides (D) : 39,7 - 69,3 x 5,9 - 7,7 µm ; Q = 6,9 - 8 ; N = 6 ; Me = 54 x 6,8 µm ; Qe = 7,8 ; de même type mais plus grandes, très dispérsées (ou alors très difficiles à observer).
Revêtement (E) : formé d’articles de 3-5 µm en surface, s’épaississant plus en profondeur, lâchement embrouillées.
 
          Observations :
Ce lactaire semble très discret en Franche-Comté et nous ne le connaissions que des montagnes, en particulier alpines comme en 1991 près de Souliers dans les hautes Alpes. Quelle surprise que de trouver cette espèce sur les bords du Doubs à moins de 400 m d’altitude et… en nombre important. Une découverte qui serait peut-être la première pour la région si Françoise Petit ne pensait pas l’avoir déjà vu du côté de Bouvrans. Ce lactaire à lait immuable se reconnait à sa teinte orangé et sa poussée exclusive sous mélèzes.
 
Herbier : LaPo27111401
 
 



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