Lactarius roseozonatus (H. Post) Britzel.

Habitat :

Plusieurs exemplaires récoltés à la Vèze, sous feuillus, bouleaux principalement, le 9 août 2011. Legit : Gilbert Moyne (10 août 2011). Photo : Gilbert Moyne.
 
Chapeau :
 

50-77 mm. Convexe à plan convexe, affaissé à creusé au centre, finalement plus ou moins déprimé. Revêtement sec mais peut-être un peu gras à l’humidité, cabossé, ruguleux, comme feutré finement, voire discrètement villeux vers la marge d’une couleur assez difficile à décrire, grisâtre rougeâtre terne et pâle, voire rosâtre lilas mais toujours mêlé de grisâtre (aucune correspondance Séguy) qui fait comme une pruine sur le fond coloré. Zoné mais relativement de manière peu marquée, donnant même l’impression d’une zonation interrompue, en ligne discontinue. Marge irrégulière, flexueuse, parfois lobée, brièvement cabossée dans le détail quand elle est observée à la loupe.

Lames :
 
3-4 mm, espacées, irrégulières voire froissées, parfois digitées vers le chapeau, pentues mais non vraiment décurrentes dans la mesure où elles s’arrêtent d’une manière assez nette, franche, sur le stipe. Ocre parfois avec une nuance rosâtre plus devinée que clairement affichée. Arête concolore, régulière ou à peine érodée.
 
Stipe :
 

25-60 x 12-17 mm, plus ou moins arqué, régulier ou aminci vers la base, parfois même légèrement épaissi dans la moitié inférieure, lisse mais marqué par des rides bien dessinées presque scrobiculées, voire sillonné ou cabossé, semblant lisse mais parfois comme légèrement pruineux éclairci sous la loupe. Base ronde ou appointie. Parfois blanchâtre  et le restant toujours à la base, mais le plus souvent grisâtre moyen, peut-être aussi avec une vague nuance rosâtre ( ?).

Chair :
 

Blanchâtre, un peu grisâtre, médulleuse puis caverneuse dans le stipe, odeur un peu fruitée, saveur un peu piquante. Gaïac négatif. Lait blanc, nettement âcre.

Microscopie : 
 

Spores (A) : (6,2) 6,7 - 7,7 (8,2) x (5,1) 5,5 - 6,3 (6,6) ; Q = (1,1) 1,2 - 1,3 (1,4) ; N = 130 ; Me = 7,2 x 5,9  ; Qe = 1,2 ; ellipsoïdes ou subglobuleuses, cristulées à pratiquement réticulées, quelques verrues isolées, ornementation moyenne.
Basides (B) : 39-56 x 8,5-11,5 µm, tétrasporiques (bisporie possible).
Cheilocystides : 40,4-66 x 5,8-8,3 µm, cylindriques, fusiformes voire clavées à sommet arrondi, appointi parfois plus ou moins appendiculé.

Pleurocystides : 60-95,4 x 7,4-11,8 µm, surtout cylindriques à fusiformes à sommet plus ou moins appendiculé. Plage peu ou non amyloïde.
Articles du suprapelis (E) : de 2,5-7,5 µm de large, enchevêtrés, plus couchés vers l’extérieur, faiblement noyés dans un mucus discret.

 
 

Discussion :
 
Proche de Lactarius flexuosus, il s’en distingue par une couleur plus rosâtre. Certains auteurs en font même une synonymie. Cependant Lactarius flexuosus est une espèce d'une couleur franchement grise. Mais André Bidaud pense qu'il peut exister toute une variation de couleurs entre le gris franc et le rose. Espèce très rare en Franche-Comté. Il semble même que ce soit la première fois qu’elle est signalée.

Synonymes :

Lactarius flexuosus var roseozonatus H. Post, Lactarius flexosus ssp roseozonatus (H. Post) Fr.

 
 
 
 
 



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