Lactarius spurius Romagnesi
Habitat :
 
Deux exemplaires trouvés le 08 août 2010 dans un bois de Bretigney, à droite de la route qui conduit à Dammartin au niveau du grand virage. Sur sol calcaire et feuillus mêlés à prédominance de hêtres et de chênes.
 
Chapeau :
 
100-120 mm, à centre faiblement à moyennement creusé, marge flexueuse à lobée, assez mollement, aspect rondouillard, irrégulière ; toujours rabattue, parfois brusquement affaissée par endroits, extrémité enveloppante. Revêtement sec, d’un blanc éclatant dans la forêt mais pouvant jaunir ça et là par la suite jusqu’à ocre jaune, un peu feutré crayeux surtout vers la marge, raboteux, bossué.
 
Lames :
 
Peu larges (jusqu’à 3 mm), nettement serrées, falciformes, brièvement décurrentes, un peu crispées et parfois reliées vers l’accroche, blanches puis crème, devenant orangé au SO4fe, lait verdissant lentement et moyennement sur les lames. Arête concolore, très finement denticulée.
 
Stipe :
 
Puissant, 65-80 x 35-60 mm ( !) se rétrécissant régulièrement du sommet vers la base ou alors régulier à bouffi sur une grande partie et à base ronde aplatie, bossué, « vallonné », marqué parfois de sillons larges et confus dans la partie supérieure et au contraire pouvant être finement, irrégulièrement sillonné vers la base, blanc mais pouvant se tacher d’ocre jaune et lavé de gris verdâtre par le lait. Réaction positive et rapide au gayac, orangé rose puis rose violacé au SO4Fe.

Chair :
 
Assez ferme, blanche, à faible odeur peu agréable et modérément piquante, réaction vive sur la chair en orangé vif et dorée à la soude, positive au gayac, rose orangé sale et foncé au SO4Fe, d’abord insensible au formol à 33%, elle devient par la suite d’un superbe bleu violacé saturé. Lait blanc puis verdissant sur les lames et la chair, insensible à la soude.
 
Microscopie :
 
6,3 [7 ; 7,2] 7,9 x 4,9 [5,5 ; 5,6] 6,2 µm ; Q = 1,2 [1,3] 1,4 ; N = 150 ; C = 95% ; Me = 7,1 x 5,5 µm ; Qe = 1,3 ; subglobuleuses à elliptiques, certaines étroitement ellipsoïdes, à ornementation basse très incomplètement reliée, souvent à peine visibles sur le profil ; les spores dépassant 8 µm sont très rares, 3 sur 150 mesures soit 2% du total (mesures effectuées sur sporée déposée).
Basides (B) : 39-47 x 7,5-9 µm, bi & tétrasporiques.
Cheilocystides : 50-90 x 7,5-8,5 µm, cylindriques à clavées à sommet arrondi parfois un peu tordu. Innombrables et en bouquets. Remarquablement sveltes.
Pleurocystides : 55-125 x 7,5-9 µm, de même type mais souvent plus grandes, très nombreuses.
Articles du suprapelis (E) : 2,5-4,5 µm, enchevêtrés, cloisonnés, redressés à la surface, l’extrémité peut être très fine (1 µm).

 
Discussion :
 
Le plus gros, trapu, a le port de Lactarius vellereus alors que l’autre ressemble à un gros Lactarius piperatus. Mais le chapeau n’offre pas l’aspect nettement crayeux de Lactarius vellereus. Si on écarte cette espèce, bien différente, les réactions proposées par M. Marcel Lecomte, le placeraient plutôt du côté de Lactarius spurius. Cette espèce semble peu fréquente bien qu’elle puisse être confondue avec Lactarius piperatus. A noter les cystides souvent effilées.

Synonyme :

Pas de synonyme satisfaisant.
 
 



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