Lactarius turpis (Weinmann) Fries 
Habitat
 
Trouvés le 15 août 2009 lors de la sortie annuelle avec les collègues de Dole. Tourbière de Frasne, en bordure de tourbière du côté de la tourbière vive où croissent les Saracenia. Dans les mousses sous épicéas et pins à crochets, milieu très acide.
 
Chapeau :
 
Jusqu’à 90 mm. Très vite plan avec le centre plus ou moins déprimé et la marge retombante ou droite. Marge irrégulière, flexueuse, souvent plus ou moins fendue par endroits. Revêtement sec mais assez luisant, irrégulier, rugueux, à confusément bossué. Couleur très sale, olivâtre mêlé de gris olivâtre voire de brun fuligineux à noir. Nettement taché, ponctué de couleur plus terne et plus foncée. Zoné de quelques couronnes vers la marge et au centre où elles peuvent être très foncées, bref, une couleur difficile à décrire mais si particulière qu’on reconnait d’emblée ce champignon. Finalement, ce champignon est de plus en plus noir.
 
Lames :

 
 Jusqu’à 5 mm. Assez serrées, descendantes et même décurrentes quand le champignon est bien ouvert. Crème pâle puis ocre sali de brun noirâtre. Arête d’abord concolore puis envahie de brun foncé.
 

Stipe :
 
Jusqu’à 45x15 mm. Droit ou courbé, un peu élargi au milieu, avec la base qui se rétrécit un peu, parfois un peu déformé. Concolore au chapeau et parfois presque noirâtre sauf dans la partie située sous les lames. Finement mais nettement ridé et même avec de petites parties en creux surtout sous les lames. Parfois avec une zone circulaire foncée dans la partie supérieure.
 
Chair :
 
Blanchâtre à crème, brunie dans les tiquetures d’insectes, devenant violette à la potasse, odeur légèrement fruitée et saveur d’abord douce puis légèrement piquante.
 
Microscopie :

 
 Spores (A) : 7-9 x 6-6,7 µm presque entièrement réticulées, verrues moyennement hautes.
Basides (B) : 4sp. De 28-36x8-10. Tétrasporiques.
Cheilocystides (C) : 28-55 x 6-8 µm, fusiformes à lancéolées voire lagéniformes.
Pleurocystides (D) : 38-70x8-10 µm, fusiformes, lancéolées, parfois même capitées.
Articles du suprapelis (E) : 2,5-5 µm de large, filiformes.

 
 
Discussion :
 

Ce lactaire se reconnaît facilement à ses couleurs brouillées où l’olivâtre et le noir dominent. Sans être rare, il se rencontre peu souvent dans notre région car il semble lié aux terrains acides. Il est également appelé Lactarius necator ou Lactarius plumbeus. La synonymie entre ces trois noms semblant acceptée, il est cependant difficile de choisir celui qui est prioritaire. Heilmann & all ont choisi Lactarius plumbeus qui semble le plus ancien (1821). Mais la typification est faite à partir d'une récolte française de Bulliard et peut prêter à discussion. C'est pourquoi Mme. M.T. Basso lui préfère la combinaison, Lactarius turpis, plus récente (1838) mais, semble t'il, moins discutable (Lactarius plumbeus = nomen dubium ?).

Synonymes :

Lactarius plumbeus Fr. ss. Pearson, Lactarius necator Pers.
 
 
 
 



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