Lactarius volemus var. oedematopus Sc. ex Fr.
Habitat :
 
Plusieurs exemplaires en petite troupe dans un bois de feuillus à prédominance de chênes, hêtres, charmes et noisetiers, trouvés le 31 juillet 2012 dans un bois sur sol calcaire à Bretigney, route de Dammartin-les-Templiers (25).
 
Chapeau :
 
Jusqu’à 100 mm pour la récolte. D’abord convexe puis se creusant au centre, parfois assez profondément, pouvant à l’occasion montrer un petit mamelon central ou au contraire un petit ombilic. Pourtour d’abord rabattu puis droit et même relevé mais toujours un peu rabattu à l’extrémité. Finement velouté sous la loupe, assez lisse mais parfois marqué de petites crevasses et de petits plis nettement visibles à la loupe. Souvent craquelé, en particulier sur le pourtour quand le champignon est bien développé mais pas nécessairement sénescent. Couleur fauve orangé (vers Séguy 203) mais fauve rougeâtre au centre (vers Séguy 186, voire 191), souvent taché de brun par endroits (vers Séguy 694) et même dans la vieillesse pratiquement brun noir (allant de Séguy 691 à Séguy 701). Marge d’abord régulière puis plus ou moins incisée, voire fendue.
 
Lames :
 
Jusqu’à 10 mm, serrées, légèrement décurrentes par une dent, crème pâle à jaunâtre pâle. Pouvant devenir ocre assez pâle (vers Séguy 249), brunissant au froissement (vers Séguy 695) et finalement pouvant devenir brun très foncé, presque noirâtre (vers Séguy 696). Arête, flexueuse, régulière à denticulée par endroits, concolore, souvent bruni. Sporée Blanche (Dagron 1 = Romagnési 1a)
 
Stipe :
 
70-105 x 15-20 mm, droit ou arqué, assez égal ou un peu épaissi au milieu. Souvent irrégulier, bossué, voire grossièrement veiné, ou confusément ridé. Jaune clair sous les lames puis orangé vers la base. Parfois mais pas toujours, plus foncé, brun roux, à la base. Souvent accompagné à cet endroit d’un léger coton villeux blanc, discret. Souvent irrégulièrement taché çà et là de couleur plus sombre que le fond, sans fossette ni scrobicule. Sulfate de fer vert sombre.
 
Chair :
 
Chair blanche mais brunissant rapidement et nettement à l’air lors de la coupe. Odeur dite de topinambour en train de cuire surtout sensible sur les vieux sujets, autrement plus discret, saveur peu agréable, peut-être un chouia amère à l’entrée en gorge puis sensiblement douce. Lait très copieux comme pour le type, blanc pouvant devenir brun rougeâtre très foncé dans les blessures en séchant (vers Séguy 696 un peu plus rougeâtre), en revanche, isolé sur lame de verre, il reste blanc en séchant. Sulfate de fer vert.
 
Microscopie :
 
Spores (A) : (7,5) 8,2 - 9 (9,6) x (7,3) 7,7 - 8,5 (9,1) µm ; Q = 1 - 1,1 (1,2) ; N = 100 ; Me = 8,7 x 8,1 µm ; Qe = 1,1 ; globuleuses, voire pratiquement rondes, pratiquement entièrement réticulées, sans véritablement de verrues isolées mais parfois à ornementation interrompue çà et là. | Mesures statistiques : 8 [8,6 ; 8,8] 9,4 x 7,5 [8,1 ; 8,2] 8,7; Q = 1 [1,1 ; 1,08] 1,1 ; N = 100 ; C = 95%; Me = 8,7 x 8,1  ; Qe = 1,1|.
Basides (B) : (43) 48 - 61,4 (67,6) x (10,1) 10,3 - 11,6 (12,1) µm ; Q = (3,8) 4,5 - 5,9 (6,5) ; N = 10 ; Me = 53,9 x 10,9 µm ; Qe = 5 ; cylindriques ou clavées, tétrasporiques ou bisporiques. A noter que, chez les lactaires comme chez les russules, on retrouve le même phénomène si remarquable pour les cystides, à savoir des basides plus volumineuses sur la marge que sur l’arête.
Cheilocystides (C) : (41) 44,6 - 70,5 (75) x (5,3) 6,1 - 7,2 (7,5) µm ; Q = (6,6) 6,9 - 10,36 (10,4) ; N = 12 ; Me = 58,1 x 6,6 µm ; Qe = 8,8, étroitement lancéolées à parois très épaisses et à sommet plus ou moins effilé et souvent monilliforme. Innombrables.
Pleurocystides (D) : (72,7) 75,1 - 121,9 (127) x (7,3) 7,4 - 9,8 (10,9) µm ; Q = (9,3) 9,7 - 13 ; N = 10 ; Me = 92,6 x 8,5 µm ; Qe = 10,8 ; de même type que les cheilocystides mais plus imposantes. Innombrables.
Articles du suprapelis (E) : vers 11-27 x 9-18 µm ; celluleux, associés à quelques éléments tubulaires, parfois redressés et émergeants.

 
Discussion :
 
Ces spécimens sont incontestablement à rapporter au complexe « volemus ». Ils en ont l’aspect général, le lait blanc très abondant, l’odeur caractéristique. Ils diffèrent du type par une couleur plus terne, s’assombrissant fortement à la vétusté, un lait devenant rapidement d’une couleur brune très saturée, une odeur peut-être plus faible et un peu désagréable mais c’est peut-être suggestif ( ?). Du point de vue microscopique, les caractéristiques sont très semblables au type, un revêtement celluleux, des cystides effilées à paroi très épaisse et en nombre considérable. En revanche la mesure effectuée sur 100 spores obtenues sur sporée déposée indique qu’une seule dépasse 9,5 µm de longueur (9,58) et que le résultat signifiant se situe entre 8 & 9 µm. Les spécialistes du genre (Basso, Bon, Heilmann-Clausen…) indiquent tous que les spores du type peuvent dépasser 11 µm de longueur. C’est peut-être là que se situe le caractère le plus important séparant cette variété du type.

Synomyme :

Pas de synonyme avéré.
 
 



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