Lactarius britannicus Reid
 
 
Habitat :
 
Plusieurs exemplaires trouvés le 18 octobre 2012 à Voillans dans un  pré en bordure de haie où poussent des cortinaires remarquables, sur sol calcaire. La haie est formée de feuillus divers comme le charme, le hêtre, le chêne et le noisetier. Le sol est un sol calcaire peu profond.
 
Chapeau :
 
Jusqu’à 102 mm, convexe puis plan convexe, enfin plus ou moins déprimé au centre, revêtement confusément bossué, pouvant montrer de petits affaissements comme des scrobicules peu profondes et parfois plus sombres, gras à la pluie mais sec autrement, semblant lisse, mais très finement feutré sous la loupe, roux un peu terne mais soutenu (vers Séguy 186) et assez uni sauf au disque et dans les scrobicules où la couleur est plus sombre, plus vineuse (vers Séguy 81), parfois diffracté en petites mosaïques vers la marge dans l’âge extrême ; ce qui peut donner l’impression d’une teinte plus claire dans la mesure où ce phénomène révèle la chair plus pâle qui est sous-jacente. Marge flexueuse, parfois plus ou moins lobée, d’abord enveloppante puis presque droite, vite finement denticulée au droit des lames.
 
Lames :
 
Jusqu’à 10 mm, plutôt espacées, pentues à décurrentes par une dent, brun ocre, plus ou moins tachetées de roussâtre, arête concolore ou lavée de brun roux, irrégulière, parfois incisée voire fendue. Sporée crème moyen (Dagron 5 = Romagnesi II b) un peu rosâtre.
 
 
Stipe :
 
32-45 x 12-20 mm pour les spécimens adultes, plus court que le chapeau et parfois nettement trapu, rarement droit, plutôt oblique, arqué voire tordu. Evasé sous les lames, souvent ventru au centre et aminci vers la base qui est obtusément appointie. Fibrilleux et ridé. Concolore au chapeau au sommet mais vite plus vineux vers la base.
 
Chair :
 
Blanche à crème, douce et à odeur agréable, fruitée. Lait blanc, jaunissant lentement mais nettement le tissu blanc, doux.
 
Microscopie :
 
Spores (A) : (7,1) 7,3 - 8,2 (8,8) x (6) 6,2 - 7 (7,6) µm ; Q = (1,1) 1,14 - 1,2 (1,3) ; N = 100 ; Me = 7,8 x 6,6 µm ; Qe = 1,2 ; à verrues essentiellement isolées et quelques rares et brefs connectifs. Mesures statistiques :7,1 [7,7 ; 7,9] 8,6 x 6 [6,5 ; 6,6] 7,1 µm ; Q = 1,1 [1,2] 1,3 ; N = 100 ; C = 95% ; Me = 7,8 x 6,6 µm ; Qe = 1,2|.
Basides (B) : (36,5) 37,1 - 47,4 (48,6) x (9,8) 10,6 - 12,6 (12,9) µm ; Q = (3,2) 3,3 - 3,8 (4,2) ; N = 10 ; Me = 41,1 x 11,5 µm ; Qe = 3,6 ; clavées & tétrasporiques.
Cheilocystides (C1) : (29,8) 32,6 - 37,8 (42,4) x (5,5) 5,6 - 7,5 (7,6) µm ; Q = (4,3) 4,5 - 6,4 (6,8) ; N = 10 ; Me = 35 x 6,4 µm ; Qe = 5,5 ; clavées, tétinées ou non, parfois digitées, dispersées.
Articles stériles (C2) : vers 13-25 x 5-7 µm, cylindriques, clavés, ampullacés, parfois irréguliers.
Pleurocystides (D) : (54) 58,4 - 104,2 (108) x (6) 7 - 8,5 (9) µm ; Q = (6,9) 9 - 13,3 (14,3) ; N = 10 ; Me = 86,3 x 7,8 µm ; Qe = 11,1 ; cylindriques, clavées voire moniliformes, assez rares.
Revêtement (E) : formés d’articles de 3,5-7 µm d’épaisseur mêlés à des éléments celluleux (vers 7-12 µm). 

 
 
Discussion :
 
Ce lactaire roux au lait doux & blanc devenant lentement jaune sur l’étoffe blanche, à la spore globuleuse à verrues surtout isolées semble bien être Lactarius britannicus. Il ressemble fortement aux exemplaires du bois Rodolphe (vers les petites maisons).
 
Synonymes :
 
Lactarius subsericatus Kühner & Romagnesi, ? Lactarius ichoratus ss. Fries
 
 
 
 
 



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