Lactarius flavidus Boudier

Habitat :
 
Récolte de Novillars le 14 octobre 2011. Sortie avec Pierre Chaillet, Bernard Jarroux & Jean Regazzoni. Plusieurs dizaines d’exemplaires. Bois de feuillus classiques un peu thermophile et sol calcaire.
 
Chapeau :
 
Jusqu’à 75 mm, d’abord convexe et parfois lobé, et très rapidement plan convexe avec la marge nettement enroulée et le restant au moins brièvement. Finalement plan un peu déprimé au centre. Revêtement nettement gras voire un peu visqueux à l’humidité, irrégulier, veiné, avec de petites fossettes parfois, à fibrilles confuses car noyées dans le mucus, d’abord presque blanc, à nuance jaune citrin très discrète puis, après une journée, d’un jaunâtre brun terne. Marge enroulée à fibrilles noyées, revêtement parfois taché de violet par le lait, taches qui finissent par brunir.
 
Lames :
 
Vers 6-7 mm au plus. Nettement falciformes du fait de l’enroulement de la marge. Plus ou moins décurrentes, assez espacées, blanchâtres à crème pâle, tachées de violet par le lait. Arête concolore, pouvant se tacher de violet, mollement érodée. Sporée crème pâle (Dagron 3/4 = Romagnesi II a)
 
Stipe :
 
35-70 x 12-24 mm. Droit ou arqué, de formes variées, parfois court et obèse à base en pointe émoussée mais souvent long et assez égal, simplement un peu évasé sous les lames et à base appointie. Blanchâtre, parfois un peu gouaché de jaune, pouvant aussi brunir par endroits. Surface irrégulière, parfois ridée veinée, plus rarement avec quelques fossettes confuses, se tachant aussi en violet par le lait.
 
Chair :
 
D’abord assez ferme puis un peu amollie, blanche, se tachant de violet saturé par le lait. A odeur agréable, un peu acidulée et saveur âcre. Lait blanc, devenant violet saturé à l’air sur le champignon mais inerte sur lame de verre, insensible à la potasse, nettement âcre.
 
Microscopie :
 
Spores (A) : (8,1) 8,6 - 9,9 (10,9) x (6,5) 7 - 8,1 (8,5) µm ; Q = (1,1) 1,2 - 1,3 (1,4) ; N = 50 ; 80 % ; Me = 9,3 x 7,5 µm ; Qe = 1,2, subglobuleuses à ellipsoïdes en partie zébrées, crêtées avec des verrues isolées non rares.
Basides (B) : 48-51 x 11-12,5 µm, tétrasporiques.
Cheilocystides (C1) : 40-75 x 6-12 µm, lancéolées, à sommet pouvant être moniliforme.
Paracystides (C2) : clavées, plus ou moins irrégulières.
Pleurocystides (D) : 50-115 x 8-13 µm, de même type que les cheilocystides.
Articles du suprapelis (E) : de 3,5-8,5 µm de large, cloisonnés et emmêlés, avec mucus à l’extrémité supérieure.

 
 
Discussion :
 
Champignon très fréquent dans la région, il se reconnaît facilement à sa couleur jaunâtre et à son lait devenant d’un violet profond. Si on excepte un petit lactaire très rare dont le nom reste mystérieux (présenté ici sous le nom de Lactarius falvidus ss. Karhonen), seul Lactarius repraesentaneus possède une teinte jaune mais il est plus gros, et, surtout, il est fortement barbu à la marge. Les autres Lactaires à lait violet sont généralement d’une autre couleur. 
 
Synonyme :
 
Lactarius uvidus var. flavidus (Boudier) Bat.



 
 
 



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