Lactarius fulvissimus Romagnesi

Habitat :
 
Nombreux exemplaires trouvés le 12 octobre 2012 à Voillans dans une haie peu épaisse bordant la route et assez étroite car limité par un pré, constituée de feuillus divers à prédominance de chênes, charmes, voire de hêtres souvent associés avec des arbustes comme le noisetier sur sol calcaire assez pauvre (sol peu profond), le long le la 2ème route. Dans les haies souvent propices à la poussée des cortinaires (endroit découvert par Pierre Chaillet).
 
Chapeau :
 
Jusqu’à 75 mm, d’abord convexe à plan convexe puis déprimé, parfois assez nettement, souvent avec un mamelon bas plus ou moins marqué mais parfois aussi sans celui-ci. Revêtement un peu gras, velouté sous la loupe, orangé (vers Séguy 192) parfois plus foncé au centre (vers Séguy 71) mais plus pâle et plus lumineux sur le terrain, parfois éclairci vers la marge mais de manière limitée et peu accentuée, parfois entièrement uni. Marge régulière à confusément et largement cannelée.
 
Lames :
 
Jusqu’à 5 mm, assez serrées, pentues, décurrentes par un filet assez long, rarement bifides, ocre orangé, de plus en plus orangé avec l’âge. Arête concolore, irrégulière et finement floculeuse. Sporée ocre pâle (Dagron 9 = Romagnési IIIa).
 
Stipe :
 
40-60 x 8-14 mm, droit ou le plus souvent arqué, discrètement et bassement veiné, un peu villeux, floconneux sous la loupe, orangé terne au sommet (Séguy 203) plus vineux vers la base (Séguy 126).
 
Chair :
 
Molle. Ocre jaune très pâle, pratiquement crème, sauf dans le cortex qui est orangé, odeur agréable, fruitée, saveur douce. Lait blanc ne jaunissant pas le mouchoir. Gayac lentement positif.
 
Microscopie :
 
Spores (A) : (6,7) 7,3 - 8,3 (8,9) x (5,9) 6,2 - 7 (7,5) µm ; Q = (1,1) 1,13 - 1,2 (1,3) ; N = 100 ; Me = 7,8 x 6,6 µm ; Qe = 1,2 ; plutôt globuleuses, à verrues aigues essentiellement isolées mais avec quelques connectifs bien dessinés. | Mesures statistiques : 7 [7,7 ; 7,9] 8,6 x 6 [6,5 ; 6,6] 7,2 µm ; Q = 1,1 [1,2] 1,3 ; N = 100 ; C = 95% ; Me = 7,8 x 6,6 µm ; Qe = 1,2 |.
Basides (B) : (40,8) 41,1 - 48 (48,3) x (11,6) 11,9 - 13,2 (13,3) µm ; Q = (3,3) 3,33 - 3,9 (4,2) ; N = 10 ; Me = 45,3 x 12,6 µm ; Qe = 3,6 ; clavées, tétrasporiques. Bisporie possible (?).
Cheilocystides (C1) : (30,9) 31,2 - 42,2 (50,6) x (4,5) 5,2 - 6,9 (7,5) µm ; Q = (4,4) 5,1 - 7,9 (8) ; N = 10 ; Me = 37,9 x 6 µm ; Qe = 6,4 ; cylindriques à clavées à sommet plus ou moins allongé, régulières ou confusément tortueuses. Peu nombreuses et assez dispersées.
Paracystides (C2) : de formes diversifiées, clavées, ampullacées, coudées, cylindriques à sommet un peu confus. De taille très variable allant de petite à assez grande (exemple 10 à 24 µm de longueur) souvent groupées, comme des branches sur un tronc.
Pleurocystides (D) : (62,1) 62,5 - 93,4 (93,7) x (7,4) 7,7 - 10,4 (11,7) µm ; Q = (6) 7,2 - 11,5 (12,4) ; N = 10 ; Me = 81,7 x 9,3 µm ; Qe = 9 ; clavées, plus rarement cylindriques, souvent à long col étroit, parfois moniliforme, droites, arquées ou tordues à parois latérales plus ou moins sinueuses, assez rares (3 préparations pour dix mesures).
Revêtement (E) : formé d’articles allongés et cloisonnés de 3,5-8,5 µm d’épaisseur, mais élargis à la base, alternant plus ou moins avec des cellules globuleuses à faible profondeur de largeur avoisinant les 12-15 µm, voire plus.
 
 
Discussion :
 
Cette espèce peut être confondue avec Lactarius britannicus et sa variété pseudofulvissimus mais ces deux lactaires présentent un lait blanc lentement jaunissant sur le mouchoir. Du point de vue microscopique, la partie superficielle du revêtement est formée d’articles allongés et non celluleux.
 
Synonyme :
 
Lactarius cremor var. laccatus Lange.

 
 
 
 



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