Lactarius helvus (Fr. : Fr.) Fr.

Habitat :
 
Nombreux exemplaires, peuplant la tourbière de Passonfontaine dans les sphaignes, sous bouleaux principalement souvent mêlés de pins voire de jeunes épicéas, récoltés le 31 août 2012 par Jean-Paul Colez, Chrstian Tarby & Christian Frund pour l’inventaire fongique des tourbières. Étaient également présents, Pierre Chaillet, Bernard Jarroux & Gilbert Moyne. Déjà récoltés dans de nombreuses tourbières et sur un terril à Ronchamp.
 
Chapeau :
 
Jusqu’à 90 mm pour cette récolte mais souvent plus grand, d’abord convexe à plan convexe avec la périphérie fortement enroulée puis s’aplanissant et finissant par se creuser au centre. Revêtement sec, un peu gras à l’humidité, nettement feutré, voire fibreux sur le pourtour, couvert à la marge d’une pruine blanche vite ressuyée. Brun pâle à brun roux (ver Séguy 693), souvent plus pâle vers la marge et comme piqueté de nuance plus pâle. Marge flexueuse, éventuellement lobée, festonnée par endroits, fortement enroulée au début puis droite, voire un peu relevée et alors, pouvant se fendre ici ou là.
 
Lames :
 
Jusqu’à 7 mm, serrées, émarginées vers le stipe, flexueuses, blanchâtres puis ocre jaune, arête concolore, irrégulière, fendillée à fendue ça et là quand le champignon est adulte. Sporée crème moyen (vers Dagron 5 = Romagnesi 2 B).
 
 
Stipe :
 
50-70 x 13-15 mm, droit ou arqué, évasé sous les lames puis assez égal et généralement élargi, voire bulbeux à la base mais les jeunes exemplaires peuvent au contraire présenter une base rétrécie, parfois comprimé sur une face. D’abord blanchâtre à ocracé pâle puis brun roux soutenu (vers Séguy 191), éclairci à la base par un coton blanc.
 
Chair :
 
Peu coriace, souvent caverneuse dans le stipe ocre jaune à ocre orangé dans le cortex et sous le revêtement du chapeau à odeur nette, caractéristique dite de maggi, saveur douce à un peu amarescente en fin de bouche, de toute façon, peu ragoûtante.
 
Microscopie :
 
Spores (A) : (6,7) 7,2 - 8,2 (8,7) x (4,9) 5,3 - 6,1 (6,6) µm ; Q = (1,2) 1,3 - 1,4 (1,6) ; N = 100 ; Me = 7,7 x 5,7 µm ; Qe = 1,3 ; globuleuses à ellipsoïdes, presque entièrement réticulées. | Mesures statistiques : 6,8 [7,6 ; 7,7] 8,5 x 5 [5,6 ; 5,8] 6,4 µm ; Q = 1,2 [1,3 ; 1,4] 1,5 ; N = 100 ; C = 95% ; Me = 7,7 x 5,7 µm ; Qe = 1,3|.
Basides (B) : (34,5) 35,6 - 40,3 (40,6) x (8,3) 8,34 - 10,5 (10,9) µm ; Q = (3,6) 3,7 - 4,2 (4,4) ; N = 10 ; Me = 37,9 x 9,5 µm ; Qe = 4 ; clavées & tétrasporiques.
Cheilocystides (C) : (19,5) 19,9 - 57,2 (57,9) x (5,6) 5,8 - 7,4 (8,1) µm ; Q = (3,2) 3,5 - 7,8 (8,1) ; N = 11 ; Me = 35,1 x 6,7 µm ; Qe = 5,2 ; cylindriques à clavées, souvent cloisonnées.
Pleurocystides (D) : (42,8) 50,8 - 78,6 (79,9) x (7,9) 8,4 - 11,4 (11,8) µm ; Q = (3,9) 4,7 - 6,9 (7,7) ; N = 11 : Me = 60,6 x 10 µm ; Qe = 6,1 ; clavées, parfois cylindriques, souvent flexueuses sur le profil, rarement cloisonnées ou tétinées.
Articles du suprapelis (E) : de 4,5-8 µm de large, emmêlés, associés à des éléments plus ou moins celluleux et plus courts de 10-14 µm de large. 

 
 
Discussion :
 
Lactaire de milieu acide, également visible sur les terrils de Ronchamp, il se complait dans les tourbières comtoises où il est assez abondant. Il se reconnaît facilement à la couleur de son chapeau, son aspect feutré et l’odeur caractéristique qu’il dégage. Du point de vue microscopique, ses cheilocystides originales sont un bon critère de détermination.
 
Synonyme :

Lactarius tomentosus cooke, Lactarius aquifluus Peck.

 
 



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