Lactarius lacunarum Hora

 
Habitat :
 
Nombreux exemplaires sur la terre humide, parfois boueuse et sous feuillus mêlés, (bouleaux, saules, chênes…), trouvés en compagnie de Pierre Chaillet & Bernard Jarroux le 3 août 2011 à Glamondans (ferme du Guigot).
 
Chapeau :
 
20-35 mm, convexe, puis plan convexe puis de plus en plus déprimé avec la marge retombante, et finalement plus ou moins relevée, avec un petit mamelon aigu dans la jeunesse mais celui-ci a tendance à s’estomper et à disparaître avec l’âge. Revêtement sec, ruguleux, feutré à finement et courtement laineux vers la marge, brun roussâtre (vers Séguy 187), parfois un peu plus jaune (vers Séguy203), palissant à la marge mais plus foncé au centre (Jusqu’à Séguy 172 à peu près). Marge assez régulière, à peine un peu pustuleuse par endroits, lisse, non cannelée.
 
Lames :
 
Jusqu’à 2 ou 3 mm, moyennement serrées, un peu couchées chez les adultes, décurrentes mais en s’arrêtant nettement sur le stipe, d’abord blanches puis crème à ocre pâle avec un reflet orangé. Arête concolore, assez régulière à légèrement érodée. Sporée blanchâtre (Dagron 2/3 = Romagnesi 1b/2a).
 
Stipe :
 
25-38 x 5-7 mm, souvent arqué mais également droit, en général, évasé sous les lames puis régulier avec la base très légèrement bulbeuse. Fibrilleux, veiné, parfois sillonné, concolore au chapeau, plus clair au sommet et plus foncé vers la base ; celle-ci s’orne de fibrilles blanches qui peuvent parfois dessiner un coton blanchâtre.
 
Chair :
 
Blanche à ocre pâle, orangé au cortex, à odeur aromatique agréable et saveur douce mais peu agréable, peut être très subtilement piquante à la longue. Lait blanc, jaunissant modestement le mouchoir.
 
Microscopie :
 
Spores (A) : (6,7) 7,1 - 8,3 (9,5) x (5,2) 5,4 - 6,1 (6,3) µm ; Q = (1,2) 1,3 - 1,4 (1,6) ; N = 101 ; Me = 7,6 x 5,7 µm ; Qe = 1,3 ; subglobuleuses à elliptiques, parfois étroitement, cristulées à réticulées par endroits mais présentant aussi des verrues isolées. Plage supra-appendiculaire semblant lisse et non amyloïde.
Basides (B) : (35,4) 37,1 - 40,6 (44,2) x (8,1) 8,3 - 9,6 (11,6) µm ; Q = (3,5) 3,9 - 4,87 (4,9) ; N = 11 ; Me = 39,4 x 8,9 µm ; Qe = 4,5 ; tétrasporiques.
Cheilocystides (C) : (27,6) 32,6 - 51,9 (52,4) x (5,4) 5,6 - 7,5 µm ; Q = (4,8) 5,8 - 7,4 (8,3) ; N = 14 ; Me = 41,5 x 6,4 µm ; Qe = 6,5 ; cylindriques à fusiformes, étroites, à sommet nettement acuminé sur la plupart des exemplaires.
Pleurocystides : (39,7) 41,6 - 52,8 (54,5) x (6,1) 6,3 - 7,4 (7,8) µm ; Q = (5,1) 5,9 - 7,5 (8,9) ; N = 12 ; Me = 46,6 x 6,8 µm ; Qe = 6,9 ; de même type mais un peu plus grandes.
Articles du revêtement : cylindriques de 3-7 µm, enchevêtrés, irréguliers, cloisonnés, accompagnés d’éléments irrégulièrement globuleux à faible profondeur.

 
 
Discussion :
 
Ce petit lactaire aux couleurs assez vives quand il est bien frais et qui se ternissent un peu au sec fréquente avec délice les sols lourds, boueux, humides. Il est fréquent et se rencontre partout en Franche-Comté à condition d’avoir un sol humide, un peu acide avec une certaine prédilection pour les bouleaux ou les aulnes, mais il peut aussi croître sous d’autres feuillus comme le chêne. On peut raisonnablement penser que, plus que l’arbre hôte, c’est le terrain lourd et humide qui l’intéresse. Sa couleur brun orangé permet de ne pas le confondre avec les lactaires franchement roux. La réaction faiblement jaune du lait sur le mouchoir peut le faire confondre avec Lactarius tabidus, de couleur moins vive et conservant souvent son petit mamelon, même à l’âge adulte.
 
Synonymie :
 
Lactarius paludinellus ss. lange

 
 
 



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