Lactarius lignyotus Fries
Habitat :
 
Plusieurs exemplaires trouvés le 25 juillet 2001 dans un bois d’épicéas en bordure de tourbière entre le Russey et les Guigots (Doubs) sur sol acide d’une ancienne tourbière lors d’une sortie collective avec Gilbert Moyne, Pierre & Maryse Chaillet, Jacky Bergeon, Jacques Petit & son épouse (fiche) Vu également plusieurs fois aux Seignes, commune de Gilley dans le même habitat, en particulier le 28 août 2008 (photo). Retrouvés le 22 août 2011 dans la même station.
 
Chapeau :
 
30 à 60 mm de diamètre. D’abord convexe puis étalé et enfin faiblement déprimé, dans l’âge extrême, la marge peut alors se relever. Toujours avec un petit mamelon assez aigu, parfois assez haut, pouvant en outre être nettement ridé. Marge vite cannelée, ridée, flexueuse, parfois lobée par endroits, voire nettement et profondément plissée, finalement nettement irrégulière quand elle est relevée. Revêtement, sec, chagriné, nettement ridé, veiné, avec l’âge d’une façon assez spectaculaire, comme des vaguelettes et en relief parfois bien marqué organisées de façon radiale, pouvant même montrer de longs plis un peu crispés allant de la marge au mamelon pratiquement, finement velouté, d’un brun rougeâtre très sombre, presque noirâtre mais pouvant s’éclaircir dans la vieillesse ou par temps sec.
 
Lames :
 
Jusqu’à 4 mm de largeur, moyennement serrées à peu serrées, décurrentes. D’abord blanc pur ce qui offre un contraste spectaculaire avec le chapeau et le stipe très sombre, se prolongeant par des veines saillantes, de couleur brune, concolore, à l’extrémité sur le pied, puis devenant crème jaunâtre à maturité. Arête concolore, onduleuse, régulière ou finement fendillée, parfois incisée.
 
Stipe :
 
75-90 x 7-10 mm, Rarement droit mais plutôt courbé à tordu, régulier ou à peine aminci en direction de la base, ou, au contraire, un peu renflé, concolore au chapeau sur la plus grande partie de la surface mais s’éclaircissant, parfois en brun jaune vers la base qui est en général bien blanche, finement velouté, ridé, voire sillonné. Avec un filet plus ou moins long qui prolonge les lames sur le pied et qui est très caractéristique. La base est plus ou moins couverte de poils blancs.
 
Chair :
 
Blanche, se lavant de rose orangé par le lait, mais, semble-t-il de manière moins marquée que pour les autres espèces de ce groupe. La couleur est surtout vive dans la base. Parfois brun orangé dans les endroits attaqués par les vers. Odeur agréable mais peu caractéristique, saveur douce à un peu amère.
 
Microscopie : (exsicatum du 25 juillet 2001, en mauvais état, à reprendre))
 
Spores (A) : (8,1) 8,4 - 9,7 (9,9) x (7,5) 7,53 - 8,8 (8,9) µm ; Q = 1 - 1,1 (1,2) ; N = 23 ; Me = 9 x 8,3 µm ; Qe = 1,1 ; globuleuses cristulées à réticulées, à crêtes assez hautes (1) 1,5-2 µm. Plage non amyloïde.
Basides (B) : vers 45-55 x 10-14 µm; tétrasporiques.
Cheilocystides non vues (absentes ?) et marge stérile constituée d’éléments clavés, rappelant des basidioles, et d’autres filiformes, plus ou moins irréguliers et tortueux (C1).
Pleurocystides non vues mais présence d’éléments irréguliers tortueux, étroits, souvent épaissis à l’extrémité (C2).
Articles du revêtement  (D) : globuleux avec en surface une terminaison cylindrique, parfois septée, redressée.

 
 
Discussion :
 
Son lait devenant rose orangé à l’air en fait un Plinthogalus. Il se différencie des autres lactaires du groupe à son allure élancée, ses lames blanches tranchant nettement avec la couleur sombre du reste du champignon, son pied plissé prolongeant la décurrence des lames.
 
Synonymes :
 
Lactarius fuliginosus fo. major Fries, Lactarius geminus Karsten.
 
 



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