Lactarius repraesentaneus Britzelmayr

 
Habitat :
 
En très grand nombre dans une pessière tiquetée de bouleaux le 20 août & le 15 septembre 2010 entre Nancray et Gennes, sur sol calcaire à tendance acidophile et humide, en compagnie de Lactarius hysginus. Station où cette espèce est présente chaque année. Egalement présente à Lanans dans le même milieu.
 
Chapeau :
 
70-150 mm, d’abord en boule aplatie puis se creusant sans excès au centre et devenant aussi de plus en plus convexe et finalement assez creusé au centre, plan à mi rayon et rabattu sur les lames à la marge (et le restant toujours), en outre, la surface peut être plus ou moins mollement bossuée. Revêtement humide, gras, voire viscidule, pouvant rester lisse au centre mais, en général, densément squamuleux, les squames pouvant être fines et apprimées vers le disque mais vite assez épaisses et plus ou moins relevées, triangulaires ensuite, et enfin, un peu plus peignées vers la marge qui est nettement barbue. D’un beau jaune assez pâle (vers Cailleux K 80 ou Séguy 228) mais bariolé de teinte plus foncée en particulier au niveau des squames (jusqu’à Séguy 226 en même plus jaune brun).
 
Lames :
 
Jusqu’à 6 mm, assez serrées (7 à 8 lames au cm), descendant sur le pied comme décurrentes mais sans se prolonger en filet, jaune pâle et vite salies par le lait. Arête concolore, flexueuse. Sporée crème (Dagron 4/5).
 
Stipe :
 
30-75 x 25-40 mm, droit, d’abord assez égal puis bombé voire boursoufflé, bossué, creusé par endroits. Jaune très pâle au début puis un peu jaune brun, avec des taches plus foncées, jaune soutenu à brun jaune en léger creux comme des scrobicules hésitant à se développer. Base arrondie ou un peu appointie, pouvant être couverte d’une sorte de tomentum discret qui agglomère la terre et la mousse. Souvent creux.
 
Chair :
 
Assez molle, creuse dans le pied, blanche mais pouvant devenir jaune à brun jaune dans la cavité des vieux sujets. Odeur agréable fruitée, acidulée, saveur désagréable de pharmacie, amère mais non réellement ou très faiblement piquante. Jaune très pâle à la soude (qui est orange foncé sur le chapeau) et gayac très lent et à peine bleu vert. Lait blanc devenant rapidement violet foncé et tachant alors fortement les lames, le pied et la marge du chapeau. Inerte à la soude et ne violaçant pas sur lame de verre.
 
Microscopie :
 
Spores (A) : (8,1) 8,5 - 9,8 (10,7) x (6,3) 6,7 - 7,6 (8,1) µm : Q = (1,2) 1,21 - 1,3 (1,4) ; N = 116 ; 80 % ; Me = 9,1 x 7,2 µm ; Qe = 1,3 ; d’assez grande taille, globuleuses, à ornementation imparfaitement connectée, zébrante, avec des verrues courtement reliées et même isolées. Assez basses à moyennement hautes.
Basides (B) : 45-62 x 11-12,5 µm, tétrasporiques.
Cheilocystides (C) : 45-90 x 8,5-10 µm, fusiformes, plus ou moins tétinées. Nombreuses.
Pleurocystides (D) : 90-130 x 10-15 µm, de même type. Nombreuses.
Articles du suprapelis (E) : de 2-6 µm de largeur, enchevêtrés à extrémité engluée dans le mucus.

 
 
Discussion :
 
Lactaire facile à reconnaître à sa couleur jaune, son chapeau méchuleux et barbu à la marge et à son lait blanc qui vire au violet foncé sur le champignon au contact de l’air. Lactarius scrobiculatus et intermedius, qui peuvent avoir un air de famille et pousser dans les mêmes stations, ont un lait qui devient jaune.

Synonymes :

Lactarius scrobiculatus var. repraesentaneus (Britzel.) Killermann, Lactarius scobiculatus var violascens Lindbl


 
 
 



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