Lactarius rufus (Scopoli : Fr.) Fr.
Habitat :
 
Occasionnel dans nos tourbières comme Frasne, le Russey, Narbief… Étude réalisée à partir de quelques exemplaires en forêt de Sologne, vers la Motte-Beuvron, trouvés le 20 octobre 2011 dans un bois de chênes, châtaigniers & bouleaux et parsemé de quelques pins sur sol acide, lors de la rencontre Champis.net dans le Loiret.
 
Chapeau :
 
Jusqu’à 70 mm pour la récolte, d’abord en chapeau pointu puis étalé et enfin plus ou moins déprimé, avec toujours un petit mamelon pointu caractéristique. Revêtement sec, irrégulier, scabre voire ridé, fibrilleux, d’un beau roux foncé, souvent assez uni ou au contraire un peu plus foncé au centre et un peu éclairci à la marge. Marge onduleuse, flexueuse parfois lobée, parfois légèrement cannelée, longtemps enveloppante.
 
Lames :
 
Vers 5/6 mm de large, assez espacées, souvent onduleuses, pentues à décurrentes, jaunes, ayant tendance à devenir orangées à la fin. Arête concolore, irrégulière, parfois déchirée.
 
Stipe :
 
Vers 60-90 x 9-12 mm, nettement élancé, droit ou arqué, plus rarement tordu, assez égal sauf au sommet qui est évasé et à la base un peu appointie, brun moins roux que le chapeau, souvent gouaché de couleur plus claire ou au contraire assez unie sauf à la base qui reste blanche. Plus ou moins veiné ridé voire mollement cabossé, finement feutré sous la loupe.
 
Chair :
 
Blanchâtre à ocre pâle mais nettement brun roux aux tiquetures d’insectes, à odeur agréable et âcreté balkanique. Lait blanc.
 
Microscopie :
 
Spores (A) : (6,8) 7,3 - 8,8 (10,4) x (4,9) 5,5 - 6,5 (7,3) ; Q = (1,2) 1,25 - 1,5 (1,6) ; N = 100 ; Me = 8,1 x 6  ;Qe = 1,4 ; elliptiques à ornementation assez basse presque entièrement réticulée et quelques verrues isolées. Plage non amyloïde. | Mesure statistique : 6,8 [7,9 ; 8,2] 9,3 x 5,2 [5,9 ; 6,1] 6,8 ; Q = 1,2 [1,3 ; 1,4] 1,5 ; N = 100 ; C = 95% ; Me = 8,1 x 6  ; Qe = 1,4|.
Basides (B) : 40-50 x8-11 µm, cylindriques à clavées, tétrasporiques.
Cheilocystides (C) : 35,5-51,5 x 6,5-9,5 µm, clavées à sommet étiré, parfois un peu moniliforme.
Pleurocystides (D) : 53-77 x8,5-10 µm, parfois cyllindriques mais le plus souvent clavées à sommet plus ou moins étiré.
Articles du revêtement (E) : de 1,5-5 µm de larges, plutôt couchés sauf à l’extrémité où ils sont emmêlés et plus ou moins redressés. 

 

Discussion :
 
Ce lactaire roux qui fréquente nos tourbières en Franche-Comté mais qui peut se développer dans des zones non tourbeuses, pourvu qu’elles soient suffisamment acides, se signale d’emblée par une âcreté pratiquement insupportable.
 
Synonyme :
 
Lactarius subdulcis var. rufus Gillet.

 
 



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