Lactarius sanguifluus (Paulet) Fr.
Habitat :
 
Quelques exemplaires trouvés le 10 décembre 2009 sous des pins en terrain calcaire, herbeux dans la réserve naturelle du Sabot au nord de Frotey–lès–Vesoul (70 000), station indiquée par Jean-Marc Moingeon qui les a trouvés et photographiés quelques jours plus tôt. Période très humide et tardive faisant que les spécimens étaient en mauvais état et gorgés d’eau, et d’une taille impressionnante.
 
Chapeau :
 
75-100 (130 !)mm. Plan convexe, à marge longtemps rabattue sur les lames et le restant sur les exemplaires de notre récolte (pas de zone où elles se relèvent d’une manière brusque et aigüe), à centre déprimé, parfois assez profondément mais toujours avec le milieu de la dépression aplani ou obtus, mais jamais infundibuliforme. Marge flexueuse, onduleuse et presque toujours enveloppante. A l’arête assez régulière puis érodée. Revêtement sec à gras, un peu brillant mais non visqueux, ruguleux, zoné parfois de manière discrète et parfois de manière plus distincte, orangé pâle, plus ou moins lavé de vert, surtout aux endroits abîmés.
 
Lames :
 
Jusqu’à 5 (8) mm. Assez serrées, pentues, décurrentes par une dent, d’abord crème orangé puis orangée vineux, assez foncé, maculées de verdâtre par endroits. Arête concolore un peu plus pâle, fimbriée.
 
Stipe :
 
35-60x18-25 mm. Assez court et puissant, régulier mais un peu évasé sous les lames. Base ronde. Paraissant lisse mais ruguleux sous la loupe, brun orangé pâle puis brunissant, parfois avec de rares scrobicules concolores, à sommet plus clair, blanchâtre. Médulleux et parfois cave mais avec un cortex assez ferme.
 
Chair :
 
Blanchâtre dans l’âme du stipe, brun à nuance orangé pâle à orangé dans la chair mais nettement orangé violacé, vineux sous les lames et, souvent au cortex. Odeur du groupe (fruité, de carotte) et saveur douce à un peu amère.
 
Microscopie :
 
Spores (A) : 8,1 [9,1 ; 9,3] 10,3 x 6,7 [7,4 ; 7,5] 8,2µm, Q = 1,1 [1,2 ; 1,2] 1,3 ; Me = 9,21 x 7,45 µm; Qe = 1,24 (mesures réalisées sur 216 échantillons pris sur sporée avec Piximètre, logiciel d’Alain Henriot), subglobuleuses à ellipsoïdes. A crêtes incomplètement reliées et verrues isolées.
Basides (B) : 46,7 [55,2 ; 69] 77,5 x 11,1 [11,4 ; 11,9] 12,3 µm, tétrasporiques.
Cheilocystides (C) : 28,6 [34,5 ; 41,7] 47,6 x 5 [5,9 ; 7,1] 8,1 µm, fusiformes plus ou moins digitées voire tétinées, nombreuses.
Pleurocystides (D) : 44,2 [55,5 ; 65,2] 76,6 x 5,8 [6,6 ; 7,3] 8,1n µm, fusiformes, souvent plus ou moins longuement digitées, parfois tétinées, plus rarement presque cylindriques. Éparses.
Articles du suprapelis (E) : de 2-6 µm, couchés, très peu relevés à la surface, parfois branchus, couche gélatineuse très mince en surface.
 

Discussion :
 
Facile à reconnaître au fait que lorsqu’on brise le bord du chapeau, le lait est d’emblée rouge violet. Quand le champignon est imbu, ce phénomène donne une couleur bien particulière à l’hyménium, orange violacé. La photo représente des exemplaires âgés et gonflés d’eau, c’est pourquoi nous présentons une photo de Jean-Marc Moingeon prise dans la même station.

Synonyme :

Pas de synonyme avéré.

 
 



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